Œcuménisme 2023 : une réflexion et quelques dates à noter

 

 

        Du 18 au 25 janvier 2023 a eu lieu la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Depuis 1935, ce rendez-vous annuel agit comme un rappel. Dans un monde où tant d’actes de violence sont perpétrés au nom des religions, si les chrétiens veulent être messagers de paix, alors les protestants et les catholiques ont un devoir de dialogue et d’unité. Mais qu’est-ce qui unit les chrétiens et qu’est-ce qui les divise ?

 

Le christianisme, c’est 2000 ans d’histoire. Il y a eu le premier grand schisme de 1054, étape importante dans le processus de séparation entre l’Église de Rome et celle d’Orient. En 1517, les 95 thèses de Martin Luther précipitent une nouvelle grande rupture au sein du christianisme, celle de la Réforme protestante.

La principale différence entre protestants et catholiques, celle qui récapitule toutes les autres, c’est la compréhension de l’Église. Selon Emmanuelle Seyboldt (présidente de l’EPUdF), le protestantisme « n’a pas de dogme ». C’est un monde ancré sur la conviction profonde que la lecture de la Bible doit être le passage obligé de nos doctrines. D’après le pasteur Antoine Nouis, pour les protestants, l’Église n’est pas tant une institution ordonnée par le Christ qu’un événement. Selon les réformateurs, pour qu’il y ait Église, il faut qu’il y ait un Évangile proclamé et partagé. Pour les catholiques, la conception de l’Église est différente. Dans le catholicisme, l’unité de l’Église est symbolisée par le pape qui « siège » au Vatican. Un homme, le successeur de Pierre, un credo, un catéchisme… qui n’empêchent pas une grande diversité de sensibilités au sein de l’Église apostolique romaine.

Les points communs sont eux, très nombreux ! Protestants et catholiques ont la même Bible, la même foi en un Christ crucifié et ressuscité, le même Credo, le même « Notre Père », la même conception de la vie après la mort… Jusqu’à la recherche scientifique où les chercheurs protestants et catholiques qui étudient la Bible, travaillent ensemble ! Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en Toi (Jean 17, 21). Cette phrase de l’Évangile laisse penser que Jésus souhaitait que les chrétiens restent unis. Mais comme le note Antoine Nouis, il existait déjà des divergences parmi les premiers disciples du Christ. La diversité appartient à notre humanité. D’ailleurs le Nouveau Testament compte bien quatre Évangiles…

Malgré les divisions qui sont le fruit de l’histoire, il reste une foi commune. « Un socle », décrit Emmanuelle Seyboldt, qui est « l’essentiel ». « Tous confessent la même foi au Christ sauveur, Jésus par qui le pardon est donné, par qui la grâce est acquise, qui nous a rendu Dieu le Père proche, et qui nous a, nous, rendus proches de Dieu ».

Francine Rouméas, à partir d’articles parus sur RCF (19/01/23)

 

Pour le temps de Carême, deux propositions sur notre territoire :

– Des temps de partage biblique : moment privilégié pour se préparer à accueillir l’espérance de Pâques, à l’écoute des textes bibliques, cela pour « Traverser nos peurs et accueillir l’Espérance »

Les soirées sont prévues à 20h, au temple de Chabeuil :

Mercredi 1er mars avec le Pasteur Thierry Ziegler : Apocalypse 12, 10 -12

Jeudi 9 mars, avec le Pasteur Christophe Denis : Luc 22, 39 – 46

Jeudi 16 mars, avec le Pasteur Roland Laipe : Luc 5, 1-11

Lundi 3 avril, avec le Pasteur Olivier Rieusset : Jérémie 29, 1-14

 

– Conférence à 2 voix sur le sens du Carême avec le Père Ruchon et le Pasteur Gerémie Nguea mercredi 22 mars à 20h à l’église temple de Beaumont.

– Un temps de prière et de partage : « Prière, pain, pomme » au temple de Chabeuil, le vendredi 31 mars à 19h.

 

Anne-Marie Jammes