Signes de Résurrection !

Depuis le début de l’humanité, le respect du corps du défunt par l’inhumation (Pyramides égyptiennes, tumulus, tombes) est profondément ancré dans l’histoire de l’Homme. L’espérance d’une vie après la mort se fait jour par le dépôt de divers objets ou parures dans les sépultures, pour servir au défunt dans sa nouvelle vie.

Aujourd’hui, et d’après les textes de la Bible, nous chrétiens, nous annonçons, par notre foi et notre espérance, la résurrection du Christ. Comme nous le proclamons dans chaque célébration, la mort n’est pas la fin de tout mais un commencement vers une vie nouvelle en Dieu. À la suite du Christ, nous entrons dans la vie éternelle, dans « la maison du Père » (Jean 14,1-6).

Cheminons à la suite du Christ, depuis sa venue sur terre jusqu’à sa résurrection.

Sa naissance à Bethléem, son enfance, son adolescence, le temps de sa prédication auprès de ses contemporains, ses miracles, tout nous invite à croire à cet amour de Dieu pour nous. Dans sa prédication, Jésus a explicité les textes de l’ancien testament par des paraboles et, en vivant au plus près du peuple, il a attiré les foules. Par la recherche de la vérité, il s’est fait de nombreux ennemis dans la sphère religieuse et chez les dirigeants de l’époque. Pendant la Sainte Cène, instituant l’Eucharistie,
Jésus donne au monde la nourriture spirituelle et, par les divers sacrements, renouvelle son alliance. Par sa vie le Christ nous fait découvrir le message d’amour de son Père pour l’humanité jusqu’à la mort. Comme le dit le Pape, « le chrétien pressent que dans le drame du Golgotha se cache un mystère d’amour ».

Jésus s’engage dans sa passion pour sauver l’humanité, Il est arrêté au jardin des oliviers puis Il souffre l’abandon et il est conduit devant les autorités religieuses et politiques, torturé, puis condamné à mort sur la croix. « Père entre tes mains Je remets mon Esprit ». Le corps de Jésus a été mis au tombeau selon la tradition juive (Luc 23). Le jour de Pâques, Jésus ressuscité apparaît à Marie-Madeleine, aux pèlerins d’Emmaüs, à plus de 500 personnes à la fois, aux apôtres et en tout dernier à Paul (Paul aux Corinthiens 15).

La pastorale des funérailles accompagne chaque famille de défunt sur leur chemin de deuil, dans cette espérance de la lumière de Pâques. La mort est vaincue par la croix du Christ, la croix -signe d’infamie- devient signe d’espérance. Par l’accueil et l’écoute des familles, nous faisons passer ce message malgré la douleur de la séparation. Nous essayons d’être de vrais témoins de cette espérance qui nous anime. Partant de l’humain, nous ouvrons le livre de la vie du défunt. Les témoignages de la famille et des amis, les fleurs, la musique sacrée ou profane, les textes lus sont le reflet de la vie terrestre de la personne. Ce rite nous conduit vers le Divin.

Lors de la célébration des funérailles, nous rappelons les symboles du baptême : l’accueil du défunt, comme celui du futur baptisé, se déroule à l’extérieur de l’église pour signifier le passage vers l’éternité. Le signe de croix, le rite de la lumière prise au cierge pascal, les lectures (une lecture de l’ancien ou du nouveau testament, le psaume et l’évangile), la bénédiction du corps pendant le rite de l’A-Dieu, témoignent du cheminement de Dieu avec chaque défunt et avec chacun d’entre nous depuis le début de sa vie. Quand il n’y a pas d’Eucharistie pendant la célébration, la communauté chrétienne fait mémoire du défunt lors du mémento des morts le dimanche suivant.

Cette mission, confiée aux laïcs par l’Évêque, est vécue au sein de la pastorale des funérailles comme un service rendu à nos frères dans la peine, elle participe de l’évangélisation aux périphéries de nos communautés et nous rendons grâce à Dieu de la richesse de ces rencontres avec les familles endeuillées.

Équipe de la pastorale des funérailles