« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. »

Comme chaque année, les chrétiens de la Plaine de Valence, catholiques et protestants réunis, se sont rassemblés afin de prier pour leur unité. Ils l’ont fait le 16 janvier, avec un peu d’avance sur les dates de la célébration officielle de la Semaine de prière qui court du 18 janvier, commémoration de la confession de foi de Pierre, au 25,
mémoire de la « conversion » de Paul.

 

Le lieu choisi était on ne peut plus symbolique de l’esprit œcuménique : l’église-temple de Beaumont-lès-Valence ; la cloison mobile y avait été repliée et tous les bancs étaient tournés vers le chœur où se tenaient les célébrants, en particulier le Pasteur Régis et le
Père Stéphane-Jacques. Si à l’extérieur, malgré la présence réconfortante d’un beau soleil hivernal, il faisait très froid, dans l’édifice, l’atmosphère était chaleureuse. Tout y concourait : la décoration, tenture d’un bleu profond figurant un ciel étoilé, en accord avec le thème choisi  par les chrétiens du Moyen-Orient, un verset  de Matthieu (2,2) «Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. » ; les chants entonnés avec ferveur, soutenus par la musique et dirigés de main – et de voix – de maître ; la prédication invitant les chrétiens à se mettre à la place des mages, pour, comme eux, accepter d’être rejoints par Dieu dans leurs habitudes, leurs certitudes, de se laisser déplacer, de rentrer changés, riches de la rencontre avec le Christ, et de devenir un signe, comme le fut l’étoile, un instrument par lequel Dieu réalise l’unité désirée pour toute sa Création.

 

Autres symboles forts de l’œcuménisme vécu sur notre territoire, d’abord le choix de l’association bénéficiaire de l’offrande, puisque, cette année encore, c’est à C.A.P. que sont allés les 612,15 € recueillis auprès des participants, puis l’envoi et la bénédiction prononcés conjointement par les deux ministres, envoi nous enjoignant, comme la Lettre de Paul aux Ephésiens
(5, 8-14), de ne pas nous associer aux ténèbres mais de vivre en enfants de lumière.

 

Etat sanitaire oblige, pas de verre de l’amitié sur le parvis pour terminer la célébration, mais un dernier chant joyeux et rempli d’espérance : « Nous marchons vers l’unité… Dans le fond de mon cœur je sais que Dieu, le Seigneur, avec lui nous rassemblera ».

Anne-Marie Jammes