Sur la route d’Emmaüs en famille

Emmaüs ? Mais c’était l’Évangile d’il y a trois dimanches ! C’est vrai… mais (re)découvrir ce texte n’a jamais semblé plus pertinent qu’aujourd’hui. Nous proposons aux familles de le faire à travers une œuvre d’art, en le concrétisant par une maison d’Emmaüs – « boîte à soucis ». Une séance de caté à la maison partagée à tous !

En route pour Emmaüs !Pourquoi Emmaüs ?

Parce que cette scène a lieu juste après la résurrection (le même jour !). Deux disciples rentrent chez eux, désespérés de la mort de Jésus. Un inconnu les aborde et commence à marcher et à parler avec eux. Cet inconnu, c’est Jésus qu’il n’ont pas encore reconnu ! Il va leur permettre de mieux comprendre ce qui s’est passé et finalement leur faire découvrir l’espoir immense porté par la résurrection.

Mais aussi parce que ce texte n’a jamais paru plus pertinent qu’en ce moment. Les disciples qui marchent tout tristes, le cœur alourdi par la déception de ce qui s’est passé et par l’inquiétude de l’avenir, c’est un peu nous… Jésus vient marcher avec nous, nous écouter, et quand nous savons le voir au cœur de nos vies, nous avons la force de repartir !

Enfin, je voudrais proposer aux enfants de confectionner à la fin de la séance une sorte de « boîte à soucis », pour confier à Jésus leurs inquiétudes (bien normales avec le déconfinement, la réouverture des écoles, qu’ils y retournent ou non, et les incertitudes qui les accompagnent). C’est le sens du petit bricolage proposé en fin de séance.

Déroulement de la séance

Pour cette séance, je vous propose de découvrir le texte à partir d’une œuvre d’art. Il s’agit d’un tableau d’Arcabas, un peintre contemporain dont l’œuvre est très inspiré par la Bible (il lisait la Bible tous les jours, et il en avait même cinq dans son atelier !) et qui a vécu presque toute sa vie en Isère. Un musée lui est consacré en Chartreuse, à programmer pour de prochaines visites post-confinement !

1) On regarde ensemble l’œuvre.

Qu’est-ce qu’on remarque ? On peut se contenter de juste décrire ce qu’on voit (trois personnes sont assises à une table, …). Chacun peut dire une chose qui lui plait ou le touche dans ce tableau.

2) On découvre le texte. Vous commencez à avoir l’habitude, je vais vous faire plusieurs propositions. À vous de choisir !

– On peut lire le texte dans la Bible ou dans un Nouveau Testament : il est à Luc 24, versets 13 à 35. Dans le livre Parle Seigneur, ta Parole est un Trésor, il se trouve aux pages 354 à 356. En cas de panne de Bible, on peut le trouver en ligne ici : https://www.aelf.org/bible/Lc/24 (les numéros des versets sont en début de ligne, il suffit de descendre jusqu’au 13).

– On peut écouter ce texte en contemplant plusieurs œuvres d’Arcabas, au début d’une vidéo proposée par les jésuites belges, ici : https://www.youtube.com/watch?v=sLmH93Fif2U – la vidéo fait plus de 14 minutes mais pas de panique, la lecture du texte ne dure que jusqu’à 4min30 environ. Vous pouvez vous arrêter à la fin du texte, la suite de la vidéo est reprise sous une forme plus adaptée aux enfants dans la suite de la séance.

– On peut écouter la même histoire, contée par Martine Bacher (la conteuse qui dessine quand elle raconte, qui racontait déjà Zachée), ici : https://www.youtube.com/watch?v=E6PN1rr8Qvc (un bon choix pour les plus jeunes !).

3) Après avoir découvert le texte, on peut prendre un temps d’échange. Qu’est-ce qui m’a plu, touché dans ce texte ? Les adultes peuvent répondre comme les enfants, et toutes les réponses sont bonnes !

4) Pour mieux découvrir le texte, on va maintenant regarder ce qu’en dit l’œuvre d’art. On va regarder les planches du document Disciples d’Emmaüs – Arcabas (pas besoin de l’imprimer) en cliquant ici.

Il se termine par une belle prière écrite par l’Abbé Pierre, que vous pouvez lire en famille quand vous voulez.

5) Maintenant, on va construire la maison d’Emmaüs (en téléchargeant le fichier ici). On y voit les disciples qui arrivent tout tristes, leur repas avec Jésus dans la maison, et comment ils repartent heureux juste après. Cette maison va être transformée pour la Pentecôte, donc il ne faut pas coller le toit (c’est marqué sur les languettes). Il y a trois pages à imprimer (pas recto/verso bien sûr, puisqu’on va découper).
Un mode d’emploi est à la fin… mais c’est facile à monter !

6) Pour finir, on va inaugurer la maison. Dans cette maison, comme les disciples d’Emmaüs, on peut confier nos inquiétudes ou nos tristesses à Jésus. Il suffit de les inscrire sur un morceau de papier, on plie la feuille et on la met dans la maison avec une petite prière : il suffit de faire un signe de croix, de poser la feuille, de dire dans son cœur à Jésus ce qu’on a besoin de lui dire, on peut prendre un instant en silence pour l’écouter et puis on finit par un signe de croix… avant de repartir jouer tout joyeux !
Bien sûr, cette maison peut aussi accueillir des mercis pour ce qui nous rend joyeux ou toute autre chose qu’on aurait envie d’y mettre. Et pas question que les parents ou les frères et sœurs aillent lire les papiers, ce qui y est mis reste con-fi-den-tiel !
Le mieux est donc de finir la séance par un temps de prière où on met chacun un petit papier de ce qu’on veut confier. Si on veut, on peut ajouter un Notre Père (ça marche toujours !) et/ou la prière de l’Abbé Pierre.

Bonne séance à tous !

Anne Doutriaux