OUF, nous sommes déconfinés !

Qui d’entre nous, dans sa vie, a déjà connu une épidémie et un temps de confinement d’une telle ampleur ? Pas beaucoup ou presque personne.
Dans la Bible, Noé est le premier à entrer en confinement de l’Arche face au déluge. Avant de sortir, il envoie une colombe qui lui rapporte un rameau d’olivier vert, signe que la vie revient : la terre est redevenue hospitalière.
La peste de Marseille de 1720 est la dernière grande épidémie de peste enregistrée en France ; elle a entraîné entre 30 000 et 40 000 décès sur 80 000 à 90 000 habitants. Des attestations de déplacement existaient déjà pour lutter contre la peste.

2020, trois cents ans après, la pandémie de coronavirus (Covid -19) fait son apparition. Nous avons été confinés pendant une cinquantaine de jours. Jamais notre humanité n’avait subi une telle épreuve : la moitié est touchée par le confinement et le combat contre le coronavirus.
Des mesures drastiques mais indispensables ont été prises. Notre devoir est de les respecter. C’est un devoir de charité envers ceux que nous côtoyons habituellement, envers nous-mêmes aussi pour rester droit dans l’épreuve et rester capable de toujours proclamer notre foi et notre espérance.
Confinés dans nos maisons, nous avons fêté l’Annonciation, les Rameaux, la Semaine Sainte et Pâques, l’Ascension. Plus de communion sacramentelle, rencontre du Christ vivant et réellement présent (là est le cœur de notre foi et de notre vie), mais spirituelle, chacun suivant les célébrations quotidiennes et dominicales devant son poste de télévision ou son ordinateur. Ce temps de confinement nous a fait redécouvrir combien l’Eucharistie célébrée chaque jour est une école du don de soi.
Quelques initiatives ont été prises pour garder un contact concret entre nous et manifester une communion. Pour le catéchisme, un kit virtuel a été fabriqué par notre catéchiste-relais, Anne Doutriaux. Pour l’aumônerie, Evelyne Grégorio a prévu des petites vidéos pour les jeunes à poster sur le site et sur d’autres réseaux sociaux. Les textes des prêtres et autres lettres de l’évêque et propositions de prière sont envoyés aux paroissiens par l’assistante paroissiale qui a fait un gros travail pour tenir tout le monde informé de la vie de la paroisse, du diocèse et de l’Eglise.
Nous sommes maintenant déconfinés.

Qu’est-ce qui nous attend ? Tant au moment de l’isolement de la pandémie qu’au moment de la reprise des relations et des activités, une grande patience a été et continue d’être exigée de nous tous, à laquelle nous n’étions probablement pas habitués.
Qu’allons-nous faire ? Ce n’est certainement pas une invitation à braver les consignes, mais plutôt une invitation à sortir de nous-mêmes, de notre routine, de nos pensées morbides ou défaitistes peut-être, pour ne pas tourner en rond et garder les yeux fixés sur l’invisible. Car c’est comme cela que nous tiendrons durablement (cf. lettre aux Hébreux 11, 26). C’est le moment, plus que jamais, de manifester notre unité et de témoigner de notre espérance.
Nos églises seront désormais ouvertes. Nous pourrons y accéder de 8 h à 20 h pour prier personnellement. Pour le moment ce n’est pas encore sûr… Tout rassemblement reste toutefois interdit.
Des heures de la messe quotidienne (célébrée en privé) seront fixées afin que vous puissiez vous y associer spirituellement.
Le site internet de la paroisse est mis à jour très fréquemment. C’est aussi un moyen de rester unis les uns aux autres.

Prions pour la grande cause qui nous unit tous : la fin de ce virus fléau. Faisons monter notre prière pour les chercheurs, les soignants, les aidants, les pharmaciens, les malades et leurs familles dans l’inquiétude, les forces de l’ordre, les décideur s et tous ceux ayant travaillé pendant cette période.

Père Mathias Doamba