Les chrétiens d’Orient au cœur de la tourmente

À la suite des crises libyennes et irakiennes, les évènements tragiques qui ont récemment ensanglanté la Terre Sainte en suscitant notre prière nous ont également rappelé la situation fragile des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.

Issues de la période apostolique et des premiers conciles, présentes antérieurement à la conquête de l’Islam à partir du 7ème siècle, les Églises orientales ont longtemps constitué une portion importante des populations des états du Moyen-Orient.

Si les chrétiens représentaient un quart des habitants de l’immense empire Ottoman au début du 20ème siècle, leur nombre ne cesse de baisser depuis ces trente dernières années. La plus importante communauté chrétienne (principalement Copte) se trouve en Égypte avec 10 millions de fidèles mais ne constitue plus que 10 % de la population totale.

Suivent l’Arménie avec 2,6 millions de personnes (97 % de la population), le Liban 2 millions (40 %), la Syrie 1,5 million (6 %), la Jordanie 880 000 (8 %), l’Irak 400 000 (2 %), Israël 150 000 (2 %), l’Iran 100 000 (0,3 %), la Turquie 80 000 (0,1 %), les Territoires sous l’autorité Palestinienne 60 000 (1,2 %).

L’Église latine, sous l’autorité du Patriarcat latin de Jérusalem, regroupe environ 160 000 fidèles, principalement en Jordanie, en Israël et en Palestine.

Les 11 Églises Orientales en communion avec l’Église de Rome (Maronite, Syriaque catholique, Melkite…) sont soutenues depuis plus de 100 ans par la France à travers l’action de « l’œuvre d’Orient » à laquelle s’ajoute le soutien au Patriarcat latin de Jérusalem.

Parmi les nombreux témoignages venant des communautés chrétiennes vivant en Israël et dans les territoires sous autorité palestinienne, citons le témoignage du père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse catholique de La Sainte Famille de Gaza, que vous pouvez lire en page 2 de ce journal.

Père Stéphane Jacques Ruchon