AVENT

Nous entrons dans une nouvelle année liturgique qui s’ouvre par le temps de l’Avent, de l’avènement de la promesse de Dieu.

Comment allons-nous vivre ce temps qui nous prépare à accueillir le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu avec cette pandémie qui nous confine chacun chez soi ? Qu’est-ce que ce temps a à nous dire pour dépasser nos peurs, nos enfermements et nous ouvrir à la Bonne Nouvelle annoncée aux bergers ?

Il y a bien longtemps, Dieu fait une promesse à David : « Lorsque tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai ta descendance après toi, celui qui sera issu de toi-même et j’établirai fermement sa royauté. C’est lui qui bâtira une Maison pour mon Nom et j’établirai à jamais son trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils » (2ème livre de Samuel 7,12-14). Le peuple hébreu a attendu la réalisation de cette promesse. Pour lui, non plus, tout n’a pas été simple. Il s’est bien souvent détourné du vrai Dieu, préférant les idoles. Il a connu l’exil. Mais Dieu a toujours cheminé avec lui, ne l’a pas abandonné dans les situations bien difficiles.

Il a envoyé ses prophètes pour le soutenir dans l’épreuve. Et il y a deux mille ans, cette prophétie s’est réalisée.
Un enfant nous est né, il est le Fils de Dieu.
Ce temps de l’Avent, avec ses incertitudes, ses souffrances, vivons-le comme le peuple hébreu dans l’attente de la venue du Messie. Comme lui, détournons-nous des idoles modernes que nous nous fabriquons. Et si ce temps de confinement était pour nous une chance et nous incitait à revenir à l’essentiel. A mettre notre confiance en Dieu, en sa Parole faite chair.

Le premier dimanche de l’Avent nous invite à être des veilleurs. Veiller, ce n’est pas être passif, au contraire c’est être actif, c’est guetter. Le 8 novembre, déjà l’évangile à travers la parabole des vierges sages et des vierges insensées, nous invitait à veiller. A tenir nos lampes allumées. Notre vie chrétienne repose sur trois piliers : la Foi, l’Espérance et la Charité ou autrement dit, l’amour de nos frères. Ravivons ces piliers fondateurs. Mettons toute notre confiance en ce Dieu qui nous aime avec tant de tendresse, allant jusqu’à nous envoyer son Fils pour se révéler à nous.
Mettons notre Espérance, non pas dans les idoles de la consommation, du toujours plus, du repli sur soi, mais dans la Parole de Dieu qui nous dit que son Royaume est déjà là et toujours en devenir. Sachons déceler dans nos vies quotidiennes, les signes de sa Présence.
Mettons-nous au service les uns des autres. Aux docteurs de la loi qui demandaient à Jésus, quel est le plus grand commandement, il leur a répondu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces et le second lui est semblable, tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Pour mettre la foi, l’espérance et la charité au cœur de ce temps de l’Avent, nous pouvons nous fortifier par la Parole de Dieu, la Prière, l’Eucharistie (nous pouvons participer aux messes dominicales sur Internet, à la télé), les rencontres qui nous enrichissent.
Alors malgré les embûches, les difficultés de tous ordres, les découragements, nous pourrons accueillir, dans toute sa simplicité, la venue de Fils de Dieu et comme les bergers, nous chanterons notre joie. Dieu avec nous.
Bon Avent et bonne fête de la Nativité.

Madeleine Philibert