Communion spirituelle

Quand nous, qui sommes maintenant âgés, étions enfants, au catéchisme, on nous parlait souvent de « communion spirituelle ». On nous disait que nous pouvions nous unir spirituellement à Jésus s’offrant à l’autel, même si nous ne prenions pas la communion sacramentelle en recevant physiquement l’hostie consacrée.

La « communion spirituelle » était une pratique religieuse qui visait à nous faire sentir plus continuellement unis à Jésus, non seulement lorsque nous recevions la communion pendant la messe, mais aussi en d’autres lieux ou à d’autres moments. Ce n’était pas une alternative à la communion sacramentelle, mais dans un certain sens, elle nous y préparait, lors des visites au Saint-Sacrement ou d’autres moments de prière. Ensuite, nous n’en avons pratiquement plus entendu parler pendant des décennies. L’accent mis sur la participation à la messe par la prise de communion, certainement bonne, avait conduit à occulter d’autres dimensions traditionnelles de la dévotion chrétienne.

La « communion spirituelle », lorsque l’on ne peut pas recevoir la communion sacramentelle, est également appelée à juste titre « communion de désir ». Désirer que sa vie soit unie à celle de Jésus, en particulier son sacrifice pour nous sur la Croix. En ce temps prolongé de jeûne eucharistique obligatoire, de nombreuses personnes qui étaient habituées à la communion sacramentelle fréquente ont de plus en plus ressenti le manque de « pain quotidien » eucharistique. C’est l’Église elle-même qui a accepté, de manière tout à fait exceptionnelle, d’imposer ce jeûne aux fidèles, en signe de solidarité et de participation aux difficultés de peuples entiers contraints aux limitations, aux privations et aux souffrances par la pandémie.
Le jeûne est une privation, mais il peut être une période de croissance. De même que l’amour des époux longtemps éloignés l’un de l’autre pour des raisons de force majeure peut mûrir et s’approfondir dans la fidélité et la pureté, de même le jeûne eucharistique peut devenir un temps de croissance de la foi, de désir du don de la communion sacramentelle, de solidarité avec ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent en jouir, de se libérer du laisser-aller de l’habitude… De comprendre à nouveau que l’Eucharistie est un don gratuit et surprenant du Seigneur Jésus, ni évident ni banal… à désirer de tout son cœur… continuellement… Cela peut-il être aussi une conséquence de ce temps bouleversant ?

Federico Lombardi ( sources : www.vaticannews.va/fr)

 

Comme chaque matin désormais, le Saint-Sacrement est exposé dans l’ostensoir sur l’autel de la chapelle du Saint-Esprit, de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, pour un temps d’adoration silencieuse, qui s’achève en même temps que la messe par la bénédiction du Saint-Sacrement: le pape bénit solennellement dans toutes les directions, signifiant le monde, au-delà des murs du Vatican.

« Les personnes qui ne peuvent faire la communion sacramentelle font maintenant la communion spirituelle » Pape François (sources : zenit.org )

Prière du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930)

« À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne

et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant en ta sainte présence.

Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie.

Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur ;

dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit.

Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi.

Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort.

Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il. (Traduction d’Hélène Ginabat)

 

Prière de S. Alphonse de Liguori

Mon Jésus,

Je crois que tu es réellement présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel.

Je t’aime plus que tout et je te désire dans mon âme.

Puisque je ne peux pas te recevoir sacramentellement maintenant,

viens au moins spirituellement dans mon cœur.

Et comme tu es déjà venu, je t’embrasse et je m’unis tout entier à toi.

Ne permets pas que je sois jamais séparé de toi. (Traduction d’Hélène Ginabat)