Des vacances avec Dieu

A quelques jours du début des vacances d’été, la plupart d’entre nous ont déjà en tête les préparatifs de voyage. Les destinations sont peut-être une plage de sable fin, un sommet vertigineux, ou encore l’ombre d’un jasmin en fleurs. Et le Seigneur ? Est-il invité en vacances avec nous, là-où nous irons?

Partir en vacances ne veut pas dire que l’on s’éloigne de Dieu, non. On s’éloigne des activités de la paroisse, oui. Mais ce n’est pas pour autant qu’on laisse le Seigneur se reposer à l’église paroissiale ou qu’on l’envoie en vacances ailleurs. Au contraire, nous aurons plus de temps pour être en sa présence. Les vacances ralentissent notre rythme.
Nous pouvons prendre du temps pour écouter la pluie sur le toit ; pour suivre un papillon volant gaiement ou bien admirer un coucher de soleil ; pour voir l’immensité de la mer ou les montagnes majestueuses. Tout cela nous renvoie à notre Dieu créateur du ciel et de la terre. Devant la beauté de la nature, qui sait ce que l’Esprit Saint va nous inspirer, une prière ou un chant de louange au Seigneur.
Les vacances, c’est aussi un temps favorable pour tisser des relations avec nos proches. En laissant les dossiers, la télé, les téléphones portables, les journaux, nous avons plus de temps pour le conjoint, pour les enfants. Écoutons les, jouons avec eux, partageons des moments familiaux et amicaux avec la famille et les amis. Nous sommes invités à nous rendre totalement disponibles au moment présent, comme nous le conseille Jésus :“Ne vous inquiétez pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même”. N’oublions pas nos aînés qui peuvent nous accompagner en voyage ou ceux qui sont en maisons de retraite, quelques visites et sorties avec eux vont les rendre tellement heureux.
Enfin, les vacances c’est aussi un temps privilégié pour soi-même. Parfois, la vie quotidienne nous épuise et nous accable. Notre cœur est rarement disponible pour être à l’écoute. Le travail, les soucis, les détresses y sont des locataires encombrants que nous ne pouvons ou nous ne voulons pas faire sortir. Ils peuvent nous arracher à nous mêmes, nous emprisonner. Nous pouvons en devenir les esclaves. Les vacances sont comme un temps de repos, un temps de ressourcement, elles seront le remède contre cet esclavage. Cette pause nous libère de notre travail.
Nous comprenons pourquoi Dieu a fixé le septième jour comme le jour de repos, le jour libre par rapport au travail, le jour qui nous aide à entrer dans un chemin de liberté. Faisons une relecture de notre vie auprès de Dieu et prenons du temps pour nos loisirs, ce sont des activités efficaces pour nous tourner vers Dieu comme ses enfants que nous sommes.
Dieu n’est pas une occupation de plus dans la vie, c’est une chance de la réussir, une chance de lui donner toute sa force, toute sa grandeur, toute sa vitalité. Laissons à Dieu une place dans nos vacances. Il deviendra ainsi notre ami de route, notre guide, notre source de vie qui remplit les « vacances » de notre cœur.
Bonnes vacances à toutes et à tous !

Père Joseph Pham Thanh Han