Face de Carême !

C’est surtout ce qu’il faudrait éviter dans le temps que nous allons commencer. « Une face de Carême offre un visage plutôt blême du fait des privations, et un peu triste puisqu’il n’est pas censé rire », dit un dictionnaire.
C’est un temps de conversion et une conversion n’est jamais triste ! C’est la joie d’un amour découvert, mieux découvert, ou redécouvert.

Au mois de novembre, nous avons vécu, avec le temps de l’Avent (couleur liturgique violette), la préparation à la joie du temps de Noël (couleur liturgique blanche). Puis nous avons vécu un peu de temps ordinaire, très bien expliqué dans le dernier Biper. Nous le reprendrons après Pentecôte.
Maintenant nous allons nous préparer, avec le temps du Carême, à une fête encore plus grande que Noël : celle de la Pâque, la Résurrection de Jésus. Mais si Jésus est ressuscité, c’est qu’il était mort… Lui, Dieu fait homme, il a pris sur lui tous nos péchés : Il n’a rien refusé de tout ce que le péché a déversé sur Lui. « Il nous a aimés jusqu’à l’extrême » (Jn 13,1).
Le Carême dure 40 jours. Ce chiffre, dans la Bible est celui d’une préparation à un grand événement (Rechercher les fois où cela s’est produit dans la Bible peut être un jeu de piste instructif). Le Carême est un temps pour refaire le point sur notre relation :
♦ avec Dieu par la prière : je regarde facilement vers la terre. C’est nécessaire. Mais si je veux comprendre pourquoi je suis sur la terre, je dois regarder vers le ciel.
♦ avec nous-mêmes par la pénitence : savoir rester maître de mes tendances, ne pas me laisser dominer par elles. Tant d’attractions se présentent, qui peuvent se transformer en dépendance, voire en addiction : nourriture, images, jeux…
♦ avec notre prochain : l’aumône. Donner ce dont je me prive. Faire l’expérience de la joie qui suit un partage : nourriture, temps pour accompagner, visiter des malades, des personnes âgées…
Dernièrement une paroisse affichait : « Pour nous associer à ceux qui n’ont rien, sachons nous priver… au moins du superflu sans faire une « Face de Carême », mais avec un beau sourire ! »
Jésus, lui, ne nous a pas donné de son superflu, ils’est donné LUI-MÊME.

Père Claude RATHELOT