Concile Vatican II: décret sur l’œcuménisme.

Extraits

 

En ceci est apparu l’amour de Dieu pour nous, que le Fils unique de Dieu a été envoyé au monde par le Père afin que, s’étant fait homme, il régénérât tout le genre humain, en le rachetant, et qu’il le rassemblât pour qu’il devienne un [2]. C’est lui qui, avant de s’offrir sur l’autel de la croix comme offrande immaculée, adressa au Père cette prière pour ceux qui croiraient en lui : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi ; qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Et il a institué dans son Église l’admirable sacrement de l’Eucharistie qui signifie et réalise l’unité de l’Église. À ses disciples il a donné le nouveau commandement de l’amour mutuel [3] et promis l’Esprit Paraclet [4] qui, Seigneur et vivificateur, resterait avec eux à jamais.( concile Vatican II, décret sur l’œcuménisme 2) […]

Dans cette seule et unique Église de Dieu sont apparues dès l’origine certaines scissions [15], que l’apôtre réprouve avec vigueur comme condamnables [16] ; au cours des siècles suivants naquirent des dissensions plus graves, et des communautés considérables furent séparées de la pleine communion de l’Église catholique, parfois par la faute des personnes de l’une ou de l’autre partie. Ceux qui naissent aujourd’hui dans de telles communautés et qui vivent de la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité. En effet, ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique. Assurément, des divergences variées entre eux et l’Église catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l’Église, constituent nombre d’obstacles, parfois fort graves, à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique tend à les surmonter. Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ [17], ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur [18].(concile Vatican II, décret sur l’œcuménisme 3)[…]

Étant donné qu’aujourd’hui, en diverses parties du monde, sous le souffle de la grâce de l’Esprit Saint, beaucoup d’efforts s’accomplissent par la prière, la parole et l’action pour arriver à la plénitude de l’unité voulue par Jésus Christ, le saint Concile exhorte tous les fidèles catholiques à reconnaître les signes des temps et à prendre une part active à l’effort œcuménique.(concile Vatican II, décret sur l’œcuménisme 4)